Au Nigéria, plus d’une vingtaine de personnes sont décédées de la fièvre de Lassa. Selon l’Institut Pasteur, cette fièvre hémorragique a déjà causé plus de 6000 morts dans différents pays d’Afrique de l’Ouest.
Le virus porte le nom de la ville de Lassa
Le virus a été isolé dans cette ville la première fois en 1969. Une infirmière est tombée malade et elle n’a pas survécu à la fièvre. Ce virus infecte plus de 100 000 à plus de 300 000 personnes par an et provoque entre 5000 et 6000 décès. Il n’existe aucun vaccin pour éradiquer ce virus. Il se transmet à l’homme par contact avec des aliments, des objets ayant été contaminés par l’urine, les excréments de rongeurs.
Si l’infection n’est pas symptomatique, elle se caractérise par une fièvre hémorragique foudroyante. La maladie peut débuter 6 à 21 jours après l’infection. Les symptômes sont des vomissements, des nausées, des céphalées, des douleurs abdominales. Les rats sont très présents dans l’hexagone, risque -t-on une épidémie de la fièvre de Lassa ?
De possibles séquelles
Chez une femme enceinte, cette fièvre est très grave. La pathologie conduit le plus souvent au décès de la mère, celui du fœtus. Chez les patients qui arrivent à s’en sortir, la fièvre disparaît au bout d’une dizaine de jours, mais la personne peut garder des séquelles, une extrême fatigue, des vertiges. Certains patients peuvent avoir des conséquences comme une surdité. Quant au premier cas décelé en France, une enquête est réalisée afin de savoir si le patient a été en contact avec d’autres personnes.
À ce jour, aucun vaccin n’est disponible, seul un traitement antiviral semble avoir un effet positif s’il est administré au début de l’infection. La France se dit prête à affronter une épidémie, car la surveillance est efficace. Les services spécialisés savent détecter, alerter, traiter. Il est vrai qu’avec la présence croissante des rats sur notre territoire, on est en droit de se poser des questions.