Selon des études, un enfant sur huit s’est déjà retrouvé sur le net face à des images à caractères sexuels. C’est une vraie pandémie mondiale qui selon les spécialistes est restée cachée bien trop longtemps. Le phénomène prend de l’ampleur.
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Plus de 302 millions de jeunes
Photos, vidéos, partages d’images à caractère sexuel, les enfants, les adolescents sont de plus en plus confrontés à cela aujourd’hui. Les contenus pornographiques en ligne explosent. Plus de 12,5% des mineurs dans le monde auraient accès à de la pornographie non désirée. Pour le directeur d’Interpol, la législation actuelle » a du mal à répondre à la situation ». Une part importante des contenus à caractère sexuel concerne les garçons âgés de 14 à 18 ans.
De plus en plus de très jeunes adolescents font leur apprentissage sexuel sur Internet. Cela peut avoir de graves conséquences sur leur développement. L’ARCOM a publié une étude afin d’alerter les pouvoirs publics, plus de 30% des internautes ayant fréquenté des sites pour adultes auraient moins de 18 ans.
Une consommation de masse, un vrai danger pour les mineurs
La loi du 30 juillet 2020 prévoit l’obligation pour les sites pornographiques de mettre en place un contrôle de l’âge, mais les mineurs semblent toujours y avoir accès. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à les consulter. Les chiffres mis en évidence par l’ARCOM sont très inquiétants, car la pratique est en forte hausse. La fréquentation des sites pornographiques par les mineurs est comparable à celle des adultes. Les garçons mineurs passent trois fois plus de temps sur ces sites que les filles. Ils visionnent ce type de sites sur leurs téléphones portables.
Pour la protection des mineurs, plusieurs pistes sont à l’étude comme l’obligation de présenter une carte bancaire, un système de double anonymat. L’ARCOM a publié plus de 15 sites pornographiques afin qu’ils instaurent un vrai contrôle parental. Google s’engage à lutter contre l’exploitation des enfants, les abus sexuels pour les mineurs en ligne.