Les agriculteurs ont bloqué la frontière entre la France et l’Espagne dans les Pyrénées, le Pays basque, au Roussillon. La crise agricole est loin d’être réglée.
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La colère n’a pas disparu
Le métier d’agriculteur ne permet plus de vivre sereinement. Entre les prêts, les taxes, les impôts, ils n’arrivent plus à vivre de leur passion. Les jeunes ne sont plus attirés par le métier. Les agriculteurs ont bloqué avec leurs tracteurs l’accès aux points de passage transfrontaliers. L’objectif « empêcher la traversée des marchandises ». Côté français, le mouvement n’est pas suivi par les principales organisations syndicales. Ceux qui sont en colère sont menés par le leader des Ultras de l’A64, Jérôme Bayle.
C’est lui le 18 janvier 2024 qui avait amorcé avec le gouvernement un bras de fer en bloquant l’autoroute A64 qui relie Toulouse à Bayonne. Le groupe veut faire parler de lui à une semaine des élections européennes. Les 62 mesures prévues par le gouvernement ne seraient toujours pas effectives. L’organisation réclame une révision de la fiscalité, une plus grande sécurité alimentaire, une détaxation des énergies du secteur agricole, une aide à l’accès au photovoltaïque sur leurs bâtiments.
Le gouvernement va-t-il réagir dans l’urgence ?
Le dimanche 9 juin auront lieu les élections européennes. Les actions se multiplient. Les agriculteurs sont toujours en colère et ils le font savoir. Ce mardi 4 juin, de nouvelles opérations devraient avoir lieu. Des manifestations sont prévues. La colère des agriculteurs se traduit aussi par des actions à l’échelle européenne. La ville de Bruxelles est touchée. Selon RFI, plus de 2000 agriculteurs venus de toute l’Europe devraient manifester.
Les revendications françaises et espagnoles se rejoignent et demandent davantage de contrôles pour les produits importés, la réduction des charges. Les Espagnols sont aussi impactés par la concurrence des productions hors Union européenne. Le métier d’agriculteur est-il en danger ?
