La dernière mobilisation remonte à 2014. Les syndicats espèrent avec ce mouvement de grève interpeller les pouvoirs publics. Ils revendiquent plusieurs points de mécontentement. Ils veulent aussi toucher les patients sur leur situation actuelle qui reste très compliquée.
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Les pharmaciens en colère, ils se mobilisent
Depuis quelques mois, les patients ont de plus en plus de mal à se faire soigner. Déserts médicaux, pénurie de médicaments, il n’est pas rare d’aller dans sa pharmacie et de ne pas pouvoir obtenir son traitement. Les pharmaciens passent leur temps à appeler les médecins, à trouver des équivalences, à chercher des médicaments. La plupart des antibiotiques sont introuvables. Cela s’explique notamment par le faible prix des remèdes remboursables en France.
Les laboratoires vendent leurs médicaments aux plus offrants comme l’Allemagne, l’Italie. L’autre revendication des pharmaciens, la rémunération. Ils veulent une hausse des honoraires, des actes. Gabriel Attal le 30 janvier dernier a déclaré vouloir libéraliser la vente en ligne des médicaments. Les pharmaciens craignent des conséquences économiques importantes tout particulièrement pour les officines en milieu rural.
Plus de 2000 pharmacies ont déjà fermé
Dans certains villages et villes, il n’y a plus de médecins, plus de pharmacies. Il faut souvent faire plusieurs kilomètres pour se faire soigner. Les fermetures successives des officines s’expliquent par de lourds problèmes de trésorerie. La profession ne fait plus rêver les jeunes. La réforme du 3e cycle des études des pharmaciens est aussi une revendication, elle n’est plus adaptée à la profession.
Les fermetures des officines le 30 mai permettront peut-être de donner un nouvel élan à toutes les revendications. Des rassemblements sont prévus dans toute la France. Les représentants des différents organismes seront reçus par l’agence régionale de santé, par le préfet de la région. Les pharmaciens en colère baissent aujourd’hui le rideau.